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Paris dangereux...

Les premiers jours que j’ai passés à Paris, j’ai été impressionné par la sécurité que je ressentais dans la ville, près des attractions touristiques et dans les quartiers plus éloignés. J’ai donc pensé que tout Paris était comme ça. Je croyais que seules les banlieues étaient dangereuses. Eh bien non. La ville de Paris a aussi ses arrondissements laids, sales et dangereux. C’est ce que j’ai découvert malgré moi en cherchant l’appartement où vivait mon arrière grand-mère au 11e arrondissement.

En los primeros días que estuve en París, me sentía muy seguro en las calles donde caminaba, cerca de las atracciones turísticas y también en los distritos un poco más alejados. Pensé entonces que todo París era así de seguro. Pensaba que solo la periferia era peligrosa. Pero no, parece que me equivoqué. La ciudad de París también tiene sus barrios feos, sucios y peligrosos. Aprendí esto,a mis expensas, buscando el departamento donde vivía mi bisabuela en el 11o distrito.

In the first days following my arrival to Paris, I was very impressed by the feeling of security that I had walking around in the city, in neighborhoods close to the touristic attractions and other districts further. Because of that, I thought that it was safe everywhere in Paris, and that only the suburbs were dangerous. But apparently it turned out I was wrong. Paris also has ugly, dirty and dangerous neighborhoods. I made the experience today at my own expense, as I was searching the apartment where my great-grandmother used to live in the 11th arrondissement.

En sortant du métro, je me suis trouvé dans un quartier où il y avait beaucoup de vie. Je crois que c’était le quartier chinois avant, mais aujourd’hui, toutes les communautés y sont représentées. J’ai sorti ma caméra et je me suis promené, pensant que je prendrais beaucoup de photos et que je retrouverais l’ex-appartement de mon arriêre grand-mère. Mais j’ai vite été interpellé par un groupe de jeunes qui n’avaient pas l’air très nets. Ils étaient trois, de l’autre côté de la rue. L’un d’eux m’a dit "cache ta caméra!" avec un accent des ghettos français. Il l’a répété, "cache ta caméra, putain!". Je ne comprenais pas pourquoi il me disait cela. Je l’ai regardé, il m’a fait signe de continuer. Il m’a pointé une direction, devant moi. "Allez, continue! Par là!" Et devant moi, j’ai vu deux autres jeunes, très grands, qui me regardaient avec un sourire suspect. Ils me regardaient et ensuite regardaient les trois autres jeunes qui étaient maintenant derriêre moi. J’ai pensé qu’ils m’avaient tendu un piège. J’étais encerclé. Ils étaient cinq: deux devant, trois derrière. Je ne savais pas où aller. De mauvais souvenirs du Pérou sont passés dans mon esprit. Je me suis alors souvenu de ce que j’avais fait à Lima lorsque trois "pirañas" avaient tenté de me tendre un piège de la sorte. Je m’étais collé à un couple qui marchait devant moi. Ainsi, en m’attaquant, ils auraient dérangé trois personnes en même temps et donc je n’aurais pas été seul. Je suis donc revenu sur mes pas, j’ai marché, le plus vite possible pour rejoindre les gens qui marchaient au loin. Mais je n’ai pas été assez rapide pour les rattraper. Un seul des trois jeunes de l’autre côté de la rue est venu me voir. Il m’a vu "n’aies pas peur, je ne te ferai pas de mal!". C’est le langage utilisé par tous ceux qui veulent faire du mal. J’ai dû m’arrêter. Il m’a dit qu’il voulait voir si je les avais pris en photo, lui et sa bande. Je lui ai montré les photos que j’avais prises avant l’altercation. Il n’était dans aucune d’elles. On les a toutes regardé une par une. Il était grand, musclé, j’ai eu très peur! En regardant les photos, il était collé sur moi. J’ai pensé qu’il pouvait me voler ce qu’il y avait dans mes poches pendant que j’avais l’attention monopolisée par les photos de la caméra. Je me suis retourné, et il m’a dit "il faut pas avoir peur, je ne vais pas te voler, je voulais juste vérifier si tu nous avais pris en photo..." et il a ajouté "on pensait que tu étais un flic undercover qui nous prenait en photo..." Je me suis dit que si un policier avait voulu les prendre en photo, il l’aurait fait discrètement et non pas avec un gros appareil photo comme le mien. Finalement, il m’a dit "on ne va pas voler ton appareil... on sait que ça vaut cher, mais... on va pas le voler". Dans ma tête, ça a sonné comme "on ne peut pas le voler aujourd’hui, bien que l’envie ne nous manque pas, mais demain ou cette nuit, si les conditions sont favorables, on le fera volontiers". Il est ensuite parti rejoindre ses quatre amis l’autre côté de la rue. Je suis parti et au coin de la rue, j’ai rangé mon appareil. Je ne me sentais plus en sécurité et j’avais perdu l’envie de prendre des photos.

Al salir del metro, llegue en un distrito con mucha gente y mucha vida, más que en los distritos que había visitado antes. Había vendedores en la calle. Creo que antes este distrito era el barrio chino de París, pero ahora todas la comunidades tienen su representación, hay restaurantes tunisianos, tiendas chinas, etc. Saqué mi cámara de mi mochila y empecé a tomar fotos. Pero cuando caminé en frente de una pandilla de tres jóvenes, uno de ellos me gritó "esconde tu cámara!" con el acento de los guetos franceses. Después, repitó "esconde tu cámara, putamadre!". Yo no entendía por qué me decía esto. Lo miré, y me hizo un señal con su mano para que yo continuase caminando derecho y dijo "vaya, sigue caminando por allí". En frente de mi, ví dos jóvenes, muy grandes, que me miraban con una sonrisa sospechosa. Me miraban, después miraban los tres otros de la pandilla del otro lado de la calle que ahora se encontraban detrás mio. Yo pensé que me estaban tendiendo una trampa. Estaban cinco: dos en frente de mí y tres atrás. No supe por donde ir. Malos recuerdos de Perú vinieron a mi mente. Me acordé de cuando tres "pirañas" me tendieron una trampa y de lo que hice para escaparme. Me habia puesto cerca de una pareja que caminaba en frente de mi, asi que si me hubiesen atacado, habrian molestado dos personas mas y yo no hubiera estado solo. Traté entonces de hacer lo mismo en esta situación en Paris. Volví atrás y trate de caminar rápido, pero no conseguí caminar bastante rápido para llegar a la gente en frente de mi. La persona que me habia gritado para que ocultase mi cámara vino a mi, sólo. Nadie vino con él, por suerte. Él quiso saber si le habia tomado una foto. Miramos las fotos que yo habia tomado. Fue muy grande y muy musculoso, yo tenía miedo! Me dijo que no tuviera miedo y que él no iba a hacerme nada. Pero no confie en lo que dijo. Se pegó a mi mientras estabamos viendo las fotos. Pensé que podría estar robando mis cosas de mis bolsillos. Di una vuelta para ver lo que estaba haciendo, pero nada. Al final, cuando habíamos visto todas las fotos, me dijo "no te vamos a robar tu cámara... sabemos que vale mucho... pero no... no la vamos a robar!" Sus palabras para mi querían decir "no te vamos a robar hoy día porque no tenemos la oportunidad de hacerlo, pero si vuelves otro día o en la noche, lo haremos con mucho gusto!". Antes de partir, me dijo que pensaba que yo era un policia en civil y que habia tomado una foto de la pandilla para hacer una investigación... pero pensé que si un policia hubiese querido tomar una foto de una pandilla, lo hubiera hecho de manera mas súbtil, con un teléfono movíl, por ejemplo... Después se fue a juntar a sus cuatro amigos que le estaban esperando en el otro lado de la calle. Yo me fuí, y puse mi cámara en mi mochila. No quise tomar mís fotos aquel día.

As I got off the metro station, I saw that the arrondissement (=parisian neighborhood) I was in was a little bit more dirty than all the other ones I had visited before. There were many people and many cars trying to find their way through the traffic. There was a lot of life. I think that this arrondissement used to be Paris’ Chinatown, but now all the communities present in France are represented. For example, there are tunisian restaurants, chinese markets, etc. I took my camera out of my backpack and I started taking pictures. But as I walked by a gang of three people, one of the guys told me to hide my camera. "Hide your fucking camera!" with a strong accent from the French ghettos. I didn’t understand why he was telling me that. I looked at him and he pointed his finger to a direction in front of me, and he told me to continue walking to the direction he was showing me. When I looked in front of me, I saw two more people. They were looking at me, and then looking at the three other guys behind me, with a suspicious smile. I thought that they were trying to trap me. There were two people in front of me and three behind me. I didn’t know where to go, forward or backward, there was no way out. Bad memories from Peru came to my mind. I remembered when three "pirañas" tried to entrap me in Lima. I had managed to escape by pressing myself against a couple that was walking in front of me. I thought, back then, that if they’d try to attack me, they would bother two more people, and I thought they would not take that risk, and I was right. I tried to do the same thing in Paris, but I could not reach the people walking in front of me. One of the five guys came alone to talk to me. And he asked me to see the pictures I had taken. He was fearing that I had taken pictures of him and his friends. He told me that he wouldn’t steal my camera. I showed him the photos. There was no picture of him. He told me he wouldn’t do anything to me, but I did not believe it. Finally he walked away. He told me that he thought I was a police officer undercover taking pictures of his gang. Before he went back to his friends, he said "we will not take your camera... we know it is worth a lot, but... we won’t take it". To me it sounded like "We won’t take you camera today, because the conditions are not favorable to steal something from you right now, but if you come back another day or this night, we will do it, without hesitation!". Then I walked away and I put my camera in my backpack. I was not in the mood of taking more pictures that day.

Cette photo est pour illustrer la différence de richesse dans les quartiers de Paris. J’ai pris cette photo il y a deux jours au premier arrondissement, un quartier très riche de Paris. Dans une boutique, on peut acheter des chaussures en peau de crocodile pour 355 euros (565$ ; 13000 Rb).

Esta foto muestra la diferencia entre los distritos ricos y los pobres en París. Tomé esta foto hace dos días atrás, cuando caminaba en el primer distrito, un distrito muy rico. En una tienda, se puede comprar zapatos de piel de cocodrilo a 355 euros. (CL$280.000)

This picture shows the difference between rich arrondissements and the poor ones. I took this picture two days ago, as I was walking in the first arrondissement, a very rich neighborhood. In a store, it is possible to buy shoes made of crocodile leather at 355 euros. (CNY 4000)

Et cette photo, quelques minutes avant l’altercation, dans le 11e arrondissement. Des sandales de mauvaise qualité pour 2,90 euros. (4,50$; 100Rb)

Y esta foto, algunos minutos antes del altercado, en el 11o distrito. Sandalias de mala calidad a 2,90 euros. (CL$2250)

And I took this picture minutes before the encounter with the gang, in the 11th arrondissement. Cheap sandals for 2,90 euros. (CNY 30)

2 comentarios

Boris -

Comme on dit en Russie, tu es sorti sec de l'eau...

Sleeplow -

OUF!! oui j'imagine que finalement c'est toujours bien un peu d'adrénaline! mais a consommé avec prudence!!
ciao